Histoire de La Licorne en course
C'est en 1900 (du 25 au 28 juillet), lors de l'épreuve Paris-Toulouse-Paris que le fondateur de la marque court pour la première fois en catégorie « voiturettes » sur une Fouillaron équipée d'un mono-cylindre De Dion. Il n'arrivera pas au terme de cette course remportée par Louis Renault.
Mono cylindre De Dion
En 1901, pour Paris-Bordeaux, Corre inscrit une voiture portant son nom et motorisée par De Dion. L'épreuve est remportée par une Mors pilotée par Fournier et dans la catégorie de Corre 'qui ne finira pas la course) c'est Marcel Renault qui gagne à plus de 55 km/h de moyenne. Sur les deux voiturettes engagées pour Paris-Berlin, une seule terminera la course en 36ème position à 38 km/h de moyenne.
En 1902, 2 voiturettes Corre (dont les lignes font penser à des Renault) participent au circuit du nord, J. Corre terminera dernier après avoir essuyé de nombreux problèmes. Puis au fil des courses les résultats commencent à s'améliorer et sur le circuit des Ardennes Corre apporte à sa marque une première victoire dans la catégorie « voiturettes » en parcourant 512 km à la moyenne horaire de 53.5 km.
(Corre à moteur De Dion au circuit du Nord fonctionnant à l'alcool)
En 1903 lors de Paris-Madrid 7 voitures sont engagées dans les différentes catégories pour un total de 230 inscrits. Corre termine 13ème (sur 40 voiturettes au départ) et Aaron 17ème. D'Hespel finit 16ème en « voitures légères » et Person 23ème . Les 22 et 23 juin 3 Corre terminent 5 / 10 et 11ème sur le circuit des Ardennes.

Les véhicules de tourisme de la marque commence à bien se vendre.

En 1906 Corre produit pour le Comte d'Hespel une quatre cylindres de 10,6 litres développant 60 chevaux ridicules par rapport aux 120 à 130 chevaux des Lorraine, Darracq, Brasier et autres Mercedes. C'est l'abandon.

Collomb en 1907
Un an plus tard cette même voiture est remodelée du faite de la vente de sa société par J.Corre. Le radiateur positionné à l'avant du véhicule porte maintenant le nom de Corre La Licorne. C'est Collomb qui pilotera cette voiture (et bien d'autres pendant près de 20 ans) et se positionnera dans la deuxième partie du classement sur le circuit de Dieppe après l'abandon de 55% des concurrents.
En septembre 1908 Collomb pilote une Corre La Licorne et termine à une honorable 5ème place jute derrière trois Sizaire et Naudin et une Lion Peugeot à la Coupe des Voiturettes de l'auto. En octobre Collomb finit 5ème à la course de côte de Gaillon en catégorie « tourisme ».Lors de la course de côte de Château Thierry, Lestienne appartenant à l'usine remporte la première place.

Les années 1909 à 1913 sont pauvres en courses et voient également la mort de Fournier et de son mécanicien suite à une sortie de route.

Le Mans en 1920 et 1921
1914 donnera naissance à un moteur maison qui fera ses preuves après la guerre.Fin août 1920 Collomb participe à une épreuve au Mans, face à lui plusieurs Bugatti. Il devra abandonner suite à un problème d'embrayage. La première Bugatti termine à la cadence de 92 km/h. Collomb prend sa revanche sur Bugatti lors de la course suivante.

Le 3 juillet 1921 c'est une nouvelle victoire lors des épreuves de Boulogne.

En septembre 1922, Collomb termine 5éme à la Course des Voiturettes malgré d'importants problèmes mécaniques sur une voiture d'apparence très performante notamment du fait de l'implantation de freins avants et de deux carburateurs (voir photo: bosse sur le côté du moteur).
Au 24 Heures du Mans de 1923, La Licorne engagea une conduite intérieure 2001 cm3 et un torpédo 1393 cm3 (moteur Ballot peu performantes mais endurantes. Elles parcoururent respectivement 1274 et 1364 km.
En 1924, au Mans, La Licorne engage trois voitures du type W 16 W 4 dites 10 CV sport boîte à 4 rapports et carburateur Solex, qui abandonnent au 3ème, 5ème et 50ème tours.
En 1925, au Mans, trois Licorne W16 à moteur Scap sont engagées: celle de Coullomb - Wallay abandonne au 51ème tour, pour Balert - Doutrebente, ce sera la 8ème place avec 1908 km parcourus à 79,5 km/h de moyenne. Les frères Lestienne prennent la9ème place(2ème des 1500 cm3)avec 1889 km parcourus à 78,7 de moyenne.

Ces trois voitures prennent également les 1ère, 2nd et 4ème places lors du Circuit des Routes Pavées.

En 1926 une Licorne W16 4 cylindres termine 10ème à 78,7 km/h de moyenne aux mains de Errelcade et Galoisy. Alors que les deux voitures (ci-contre) équipées du six cylindres dessiné par l'ingénieur Némorin Causan doivent abandonner. Ce sont les derniers 24h du Mans pour la marque.

Le 20 mars 1927 Michel Doré mène une 1500 cm3 à la seconde place de la course de côte d'Argenteuil derrière l'Amilcar 1100 6 cylindres des records du monde de Martin. Il gagne ensuite à Château-Thierry.

La même année, lors de la Coupe de la Commission, Doré termine deuxième avec une 1500 cm3 six cylindres de 560 kg à 40 mètres derrière André Boillot sur une exceptionnelle Peugeot 2,5 l. Il signera tout de même le meilleur tour en course à 111 km/h de moyenne (Soit une vitesse maxi avoisinant les 165 km/h. Les Salmson et Bugatti sont derrière.

Une semaine plus tard, Doré termine 1er des 1500 cm3 au Grand Prix de la Marne (à 112 km/h de moyenne) devant les Bugatti de cylindrée identique et second au classement général derrière la Bugatti de Etancelin (116 km/h de moyenne).

Le 10 juin 1928, Doré remporte la course Toul-Nancy à 156 km/h de moyenne. Il remportera encore quelques petites victoires cette année là mais abandonnera également à de nombreuses reprises suite à des problèmes mécaniques ou à des accidents.
Doré en course
Argenteuil et le G.P. de Monaco 1929
C'est en 1929 que l'on verra les dernières grandes victoires de la marque à la licorne.

A Argenteuil, (photo supérieure), elle termine première, et lors du premier Grand Prix de Monaco (photo inférieure), elle doit lutter contre 1 Mercedes SSK et 8 Bugatti (dont 7 à compresseur), 2 Maserati, une Delage, et trois Alfa Roméo. Doré termine 8ème presque sans freins depuis la mi-course.

FIN